Ici, tout n'est qu'ordre et beauté...
...triathlon, santé, bien-être et loisir! (et luxe et calme et volupté, aussi. C'est pas interdit, non plus.)
Petit retour sur le stage que j'ai eu l'opportunité de suivre samedi 10 septembre dernier au CREPS de Liévin.
Organisé par la FFTri et la ligue des Hauts-de-France, ce stage avait pour double objectif de nous faire découvrir l'application 'triathlon santé' qui sera disponible le 1er novembre sur le site 'espacetri 2.0' au travers d'un argumentaire détaillé et construit (module de formation à l'appui!) et de valider les représentants des clubs présents et souhaitant s'engager dans la démarche en leur attribuant la qualification 'éducateurs santé de niveau 1'.
J'ai mon PC? C'est bon, je peux y participer!
La session est managée par Romain Lieux, membre de la DTN. On sent qu'il y en a sous le capot du jeune homme (certainement un ancien STAPS) même si le discours se veut vulgarisateur.
On passe la matinée à balayer les informations utiles (et certains poncifs également) relatives à la notion de sport-santé et on comprend petit à petit que la FFTri a trouvé un moyen de mettre un pied dans la porte du ministère et d'exister aux yeux des pouvoirs publics!
Quand les médecins recommandent de nager, faire du vélo et marcher pour améliorer (en vrac!) son choléstérol, son diabète, son espérance de vie, son IMC, son squelette, sa libido, son salaire, j'en passe et des meilleures, alors la FFTri flaire le jackpot:
Natation + vélo + marche = c'est nous!!!
Natation + vélo + marche = triathlon
Et moi je dis : bien joué! Depuis le temps que je prétends que le triathlon est un sport plaisir et santé et pas l'espèce de truc atroce pour masochistes en manque de sensations fortes...
Donc, cette offre de formation nationale à destination des clubs tombe à pic!
Mme Virginie Picquart, gentille organisatrice berckoise pour le compte de la ligue ;)
Nous sommes une petite trentaine dans la salle, mais avec les membres issus de mêmes clubs, c'est à peine vingt (20!) clubs qui sont représentés pour l'ensemble des Hauts-De-France (ex- NPdC + Picardie). Avec d'autres sessions prévues en septembre et octobre à Lyon, Toulouse et Paris, c'est une centaine de clubs environ qui seront formés à cette démarche: çà fait peu pour un pays qui compte 26000 clochers (de mémoire)!
En tous cas, le TWFL, tout petit club naissant y était, et ce n'est pas rien!
Une salle studieuse!
On nous explique alors le concept du dispositif.
Des personnes lambda (âgées de 20 ans et plus), alertées par de la com' dans les revues, par des affiches, ou par leur médecin, vont décider de prendre contact avec un club référent de leur choix (idéalement proche de leur domicile) pour faire évaluer leur condition physique.
1- ils vont remplir une fiche personnelle et anonyme via espacetri 2.0, que nous connaissons bien. Ce mini questionnaire, à vocation médicale, va identifier le statut du demandeur (sain, sain avec pathologie(s) restrictive(s), malade ou souffrant de handicap - je schématise, car c'est un peu plus complexe que çà en réalité).
Seuls les demandeurs sains seront proposés aux éducateurs de niveau 1. Un niveau 2 sera proposé pour les autres. Les conditions de formation/choix des référents de niveau 2 viendront plus tard (il faut le BF5, passer devant une commision de validation, mais pour le reste?...).
2- le club référent reçoit la demande et est invité à prendre contact avec le demandeur sous quinzaine afin de lui faire passer différents exercices afin d'évaluer sa condition physique.
Les tests sont les suivants et se pratiquent après un échauffement complet :
- vitesse (30m de sprint lancé sur 20m)
- coordination (comptage de points)
- endurance (type VAMEVAL, un demi-cooper, en fait, rythme au choix - marche ou course)
- force (bas du corps) : squats levés de chaise, 30 s
- force (haut du corps) : push-ups (2 positions: gainé ou à genoux)
- souplesse chaîne postérieure (toucher, si possible, les pieds, voire mieux!)
- souplesse haut du corps (déboitage en règle des épaules au moyen d'un manche à balais)
3- les résultats sont saisis sur l'application, et un bilan est produit, reprenant les scores réalisés par le demandeur selon son genre (H/F), son groupe d'âge (par tranche de 10 ans) et il est comparé à la moyenne des évaluations réalisées par les personnes de même catégorie. Les scores sont posés sur une échelle allant de 1 à 5.
4- l'entraînement personnalisé: des pistes de progression sont automatiquement générées sous la forme de fiches d'entraînement à proposer aux demandeurs.
Hop! Une petite pause déjeuner au self du CREPS (une bonne blanquette!) et il est déjà l'heure de s'attaquer soi-même aux-dits tests! Je suis moyennement impatient de m'y coller, étant donné mon niveau du moment, mais bon! Si c'est pour la bonne cause... et puis çà ressemble furieusement aux évaluations de la capacité physique pour les sapeurs-pompiers et autres tests morphophysiologiques. Je suis en terrain connu!
Nous nous répartissons sur les différents ateliers (je ferai la vitesse) et on commence l'échauffement extensif sur la pelouse du stade et la piste de 400m qui l'entoure.
(malheureusement, ayant omis de prendre mon smartphone, je n'ai pas de visuels à proposer - il faudra faire preuve d'imagination).
çà ressemble globalement à çà...
Dès les premières secondes de l'échauffement musculaire (avec l'articulaire... dans les règles, que j'vous dis!), avec les talons-fesses, je sens une petite raideur dans un de mes ischios... Bizarre autant qu'étrange!
Pas grave! On attaque tous par le test d'endurance - un demi-cooper ou test de 6'. Rien de progressif: il suffit de couvrir le maximum de distance dans le délai imparti. Des cônes sont disposés tous les 50m et ne serviront qu'à déterminer la distance dépassée.
N'ayant aucun repaire sur un test type-VMA, et n'ayant pas fait de piste depuis près de cinq ans, je pars à la sensation. Ou plutôt, je me fais aspirer par les 2 ou 3 premiers, et dès les 100-150 premiers mètres, je sais que ces six minutes vont être trèèèèès longues.
Je suis clairement au dessus de mes pompes, alors je m'accroche, et, même si je suis dans le rouge écarlate, et que les bras tirent, je parviens à limiter la casse. J'échoue à moins de 10 mètres du cône marquant les 1550m. Et j'ai déjà mal à la tronche...
Test 1 - 1500m (1540... 40m, c'est 40m!)
Avant de rejoindre mon atelier de vitesse, je m'arrête aux pompes et décide de faire le truc de suite.
Test 2 - je m'arrête à 30. Je pouvais en faire plus, mais je me dis que c'est déjà pas mal...
Test 3 - la vitesse: il s'agit de courir (en ligne droite) 20 mètres en accélération progressive puis de courir à vitesse maximale pendant 30 mètres. Forcément, il n'y a pas de starting-blocks ni de cellules de chronométrage. C'est sans doute le test sur lequel la marge d'erreur est la plus grande. C'est aussi le plus violent et je doute de son utilité réelle: la coordination, le type de foulée, et une marge d'erreur de près de 10% parasitent trop le résultat final pour rendre cette évaluation de l'aptitude à être 'vite' pertinente à mes yeux. Je mets pile-poil 4.00s! Mais mon ischio m'envoie une violente décharge comme pour me dire 'va pas te blesser, abruti! vas-y mollo!'. Heureusement, la douleur disparait rapidement: plus de peur que de mal!
Je fais à mon tour passer mes petits camarades du jour, et on peut se rendre compte que la vitesse brute n'est pas la qualité première des triathlètes - fibre lente quand tu nous tiens!
Test 4 - souplesse de la chaîne postérieure. Il suffit, au meilleur de trois tentatives, de toucher avec les mains, dans un mouvement lent et contrôlé, le sol mains à plat, ou poings fermés, ou du bout des doigts. Si vous n'en êtes pas capable, alors on comptabilisera le coup de pied, le tibia, voire le genou (si! si! j'vous jure!). Pour moi, pourtant pas un apôtre des étirements, çà passe poings fermés!
Test 5 - souplesse des épaules. Toujours au meilleur de trois essais, il suffit de faire faire un quasi tour complet à ses épaules, bras tendus en tenant un outil genre manche à balais. Bras tendus devant, hop! hop! bras tendus derrière, sans à-coups, dans un même mouvement, sans faire passer une épaule avant l'autre...
On mesure alors l'espacement entre les mains - plus c'est étroit, meilleur est le résultat.
Mon défaut de posture au niveau de l'épaule gauche, héritage d'un accouchement sans doute un peu rock n' roll, me pénalise (comme en natation, d'ailleurs) - j'suis mal fichu, on ne va pas en faire un plat, non plus!
117cm, de mémoire, mon piètre résultat à ce test.
Test 6 - les squats assis sur une chaise, bras le long du corps ou croisés contre la poitrine. On doit faire un maximum de répétitions en 30 secondes.
Un test pas bien difficile dans l'absolu, mais d'entrée de jeu, je sens le piège. On doit s'assoir en fond de chaise ou en bord de chaise?
Je tente le fond de chaise et démarre l'exercice. Je me rends immédiatement compte de mon erreur tragique! Deux écrasements de gonades et une vasectomie plus loin, je prends enfin mon rythme pour faire un score à peu près standard que je me suis dépêché d'oublier.
Test 7 - le dernier et le seul qui nécessite un matériel spécifique: une sorte de dé éclaté en forme de marelle et qui va nous demander de poser nos pieds en séquence et le plus vite possible sur toutes les faces du dé en repassant systématiquement par le milieu... c'est pas clair, hein?
Bah, faut le faire pour s'en rendre compte et c'est pas bien compliqué. Coordination et motricité seront les maitres-mots de cet agrès, plutôt fun. La prestation se compte en points, une séquence complète non-interrompue valant 4pts. J'en obtiens 30 en 30 secondes.
C'est çà, en fait! (merci Pierrick L.) 93€? J'vais en faire un avec des vieux cartons!!!
Une fois toutes ces épreuves réalisées, on rentre au centre pédagogique pour saisir ses résultats dans l'applicatif. Malheureusement, la moulinette bugge un peu: le lien qu'on reçoit sur nos téléphones est mort et l'imprimante ne veut plus imprimer.
Dommage de terminer sur une mauvaise note. D'autant que si le dispositif ne fonctionne pas de façon simple et transparente, je crains que le projet ne périclite.
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