16 Feb

Stage de triathlon à Sangatte

Publié par Equipe du TWFL - Catégories : #Histoires de triathlon

Et tout çà, sous le soleil de février!

Je ne sais pas ce que vous avez fait ce weekend de St Valentin, mais moi j'étais à Sangatte, à la base de voile Tom Souville, pour un stage de triathlon organisé par la ligue du Nord / Pas de Calais.

Le stage démarrant à 13h30, heure locale, je prends la route un peu avant midi, avec un sérieux doute... celui d'avoir oublié un truc important, et comme j'ai fait mes sacs à l'arrache! C'est qu'on va rouler deux fois, courir et nager, que la météo est incertaine et les températures fraiches, et donc, c'est quasiment la panoplie complète du triathlète qui se retrouve dans mon coffre!

La cave à Momo dans la Merco!

La route se déroule super bien, avec peu de circulation, et j'arrive très en avance. J'ai même pu constater que la base du PAarc est à peine à une quarantaine de minutes d'Estaires, donc, quand il s'agira d'aller y nager en combarde, on pourra tenir les délais sans problème...

Notre lieu de villégiature est quasi neuf et l'accueil arbore sur des kakemono les visages des régatiers et véliplanchistes locaux titrés aux championnats de France de voile.

La base Tom Souville abritera le triathlon S de Sangatte le 24 mai prochain...

Les différents participants arrivent les uns après les autres, pas pressés, et l'encadrement, enfin, en la personne de Cyrille Chambelland et, plus tard, d'Angélique Notebaert.

On nous indique nos chambres, prévues pour six et équipées de lits superposés, et comme dans toute bonne série carcérale américaine, je m'octroie la couchette du dessus!!!

Trois membres du club de Mons en Baroeul me rejoignent, suivis d'Albert, un ancien, et d'Arnaud, un calaisien qui ne dormira pas sur place. On déballe nos sacs et les vélos rejoignent une chambre laissée vacante, prévue à cet effet.

Equipés chaudement et avec les survestes de pluie (la météo prévois des orages sur Calais!), nous nous rendons tous sur le parking afin d'y recevoir les consignes de sécurité avant le départ pour la première sortie à vélo. L'ambiance est bonne, et le groupe est encadré également par des stagiaires BF5 et BF4 aussi détendus qu'efficaces. Gravelines, le TriLittoral59 et le COT sont surreprésentés, comme on pouvait le prévoir, proximité oblige, mais sont également présents le TCH59, nos voisins d'Hazebrouck, ainsi des Belges (Mons, encore!) ou des non-licenciés. En tout, une quarantaine de sportifs de tous âges et de tous niveaux.

La troupe se met en branle sur un tout petit rythme, deux ou trois groupes devant se former, à l'envie, passée la première demie-heure de pédalage souple. Seulement, même si les orages prévus nous épargneront, l'arrière-pays est pentu, et çà explose de partout, même au ralenti. Du coup, en plus du retard pris à l'allumage, les arrêts sont nombreux, et il est décidé de raccourcir les distances prévues initialement (60km). On attaque donc, après la cission, la côte de Fiennes - une rampe toute droite qui ressemble à s'y méprendre à celle de Strazeele, juste plus longue et pentue! La descente est également fort agréable, et il est déjà l'heure de rentrer: c'est qu'il y a piscine! Le second groupe, pourtant parti sur un parcours plus court, arrivera après nous, victime de deux crevaisons. On les chambre un peu, mais notre tour viendra...

A peine le temps de se changer et de se restaurer (tout est prévu: boissons chaudes et froides, isotoniques, barres de céréale, fruits secs, chocolat!) qu'un convoi de véhicules se met en route à destination d'Icéo, le gros centre nautique de Calais distant d'une dizaine de kilomètres.

C'est pas nous dans l'eau, mais on a nagé dans ce bassin!

La séance de natation est gérée par les stagiaires BF et nous sommes répartis en trois groupes de niveaux, chacun ayant des exercices spécifiques à faire. Au final, beaucoup d'éducatifs et une séance de 2500m ressemblant beaucoup à celles du TWFL, la seule différence résidant dans les temps de repos plus longs qu'habituellement afin de récupérer tout le monde pour les briefings.

Je me trouve une partenaire, belge, avec un niveau équivalent au mien, et on va passer un bon moment ensemble, collés dans les pieds, de nombreux exercices étant réalisés en binôme. Comme elle était plus douée que moi, j'ai profité sans vergogne de son aspiration: merci, Nancy!

Je reviens d'ailleurs de ces séances avec plein de trucs diaboliques à vous faire tester!!!

En gros, ils insisteront surtout sur la coulée, le temps de glisse, la poussée, etc. Du traditionnel, mais avec un vrai regard scrutateur et technique: sympa!

Retour à la base, pour un diner tout à fait satisfaisant (lasagnes de la mer). Tout sera un peu trop cuit, mais c'est lié, je pense, au fait qu'on soit systématiquement arrivés à la bourre à chaque repas!!!

La fin du repas marque le moment d'un choix cornélien: je sors boire des bières ou je me couche tôt? Décidemment sage, je reste et décide de me coucher de bonne heure, le programme du lendemain étant de nature à effrayer: 80 km de vélo dans les bosses enchaînés avec de la càp (1 heure) dans le sable et encore de la natation.

La nuit ne sera finalement pas de tout repos - des jeunes décideront de refaire bruyamment le monde jusqu'à minuit, moment à partir duquel mon camarade de couchette sortira sa tronçonneuse pour scier du bois jusqu'au petit matin...

Sur le ponton du panorama de Wissant - superbe vue!

La balade démarre, comme la veille, en mode 'groupir', et les restes de brumes matinales laissent présager une magnifique journée: kewl... Seulement, comme la veille toujours, la moindre bosse fait du dégât, et on recommence à perdre pas mal de temps - en même temps, c'est pas plus mal: on peut récupérer tranquillement!

Un premier incident survient: l'un de mes collègues de chambrée crève en descente et se paye une belle frayeur en tirant tout droit. Une chute à la clef, mais heureusement sans gravité. Au total, nous subirons cinq crevaisons au cours de la matinée et perdrons environ 45'. Les montées, plus ou moins longues et difficiles, me rappelleront que je n'ai pas encore démarré ma préparation à vélo, et je vais 'caler' plus souvent qu'à mon compte. D'un autre côté, je n'ai pas été avare de mes efforts sur le plat, dans le vent, notamment pour ramener des coureurs perdus en chasse patate, et forcément, çà se paye...

Mais la sortie s'est quand même très bien passée pour moi, d'autant que j'aurais pu finir à l'hôpital (ou pire!) quand mon vélo est entré en résonance (guidonnage incontrôlé) dans une descente rapide. Par chance, et sans (trop) paniquer, j'ai su regagner le contrôle du spad sans bobo!

On a fait une petite pause photo (voir ci-dessus) à Wissant et le moment de regagner Sangatte était déjà arrivé, mais on nous avait gardé le meilleur pour la fin: l'ascension du cap gris-nez, trois ou quatre lacets d'un fort beau gabarit, dignes des cols alpestres et qui te donnent envie de mettre tout à gauche quand tu es déjà tout à gauche!

Les jambes sont définitivement dures et c'est avec un peu d'appréhension que je me prépare à aller courir. Et, visiblement, je ne suis pas seul dans ce cas là...

Surtout ne pas se louper quand tu dois te faufiler entre les rondins de bois!

A peine sortis de la base de voile, qu'on nous amène à gravir des escaliers dans les dunes et à courir dans du sable mou... argh! les quadriceps... ouille! le TFL (sans le W!)... et oui! Dans le sable, faut lever les genoux!

On retrouve assez vite la plage et son sable tassé, les groupes habituels se rejoignent une dernière fois et il est temps de revenir. Trente minutes de course à pieds suffiront, visiblement. Mais, même dans le sable avec des appuis compliqués à trouver et des chemins exigus, çà court pas trop mal, à 5'10 au kilo et avec des jambes qui répondent 'présentes'! Et tout le monde joue le jeu dans la joie et la bonne humeur.

La fin du séjour approche déjà, avec un déjeuner copieux, et une dernière séance de natation, un peu plus courte que la veille mais toute aussi encadrée et intéressante.

17h00 sonnent. L'heure d'échanger les numéros de téléphone avec quelques collègues désireux de nous accompagner dans les Monts de Flandre et de se donner rendez-vous en 2016, un ou deux stages similaires devant être organisés.

A faire, sans modération!